Les opilions


Carte d'identité

Arachnide

Les opilions sont plus connus sous le nom de « faucheurs ». Ils font partie de l’ordre des opiliones et de la classe des arachnides. Contrairement aux araignées, les opilions n’ont pas de venin et sont par conséquent complètement inoffensifs pour l’homme. Certains opilions sont des prédateurs des escargots et des limaces, ils sont ainsi de précieux alliés du jardinier qu’il est intéressant de pérenniser au jardin. On connaît à ce jour environ 6 539 espèces dans le Monde et 130 sont répertoriées en France. L’espèce la plus répandue en France est certainement Dicranopalpus ramosus (opilion cerf) mais il est aussi possible de trouver des espèces de manière localisée dans certains départements comme Dicranopalpus caudatus dans les Pyrénées-Orientales.

Opilions
a) et b) Dicranopalpus ramosus (© INPN), c) Dicranopalpus ramosus, vu à Cergy-Pontoise (© Gilles Carcassès), d) Opilion de la famille des Phalangiidae – Belgique – (© Daniel Goeleven).

Ils sont facilement identifiables grâce à leur petit corps de forme ovoïde. Les opilions possèdent quatre paires de pattes longues et fines, étendues de part et d’autres du corps et serrées les unes près des autres quand ils sont au repos. Leur abdomen est segmenté et soudé au thorax. Ils possèdent aussi des chélicères et deux pédipalpes portés par le céphalothorax. Les pédipalpes portent un appendice formant une sorte de doigt. La longueur du corps varie de 1 mm à 22 mm. Leur envergure maximale est de 185 mm. Leur corps est brunâtre à grisâtre. Leur paire d’yeux est située sur une petite protubérance appelée ocularium. Ils ne perçoivent que les changements de luminosité.

Ils peuvent être confondus avec les pholques que l’on retrouve dans les maisons et qui sont aussi des araignées mais contrairement aux pholques, les opilions ne tissent pas de toiles.

Leur reproduction est généralement sexuée. Lors de l’accouplement, le mâle s’approche prudemment et entame une parade sexuelle, offrant parfois un présent sous forme de sécrétions avant de féconder la femelle. Chez certaines espèces, le mâle peut protéger le territoire de ponte de la femelle. Celle-ci pond ses œufs la plupart du temps dans le sol ou sous des écorces mais aussi des pierres mais toujours dans des environnements humides. Leur cycle vital dure de 6 à 7 mois mais peut aller jusqu’à trois ans.

Les opilions s’observent dans de nombreux biotopes et même dans les milieux fortement anthropisés. Ils vivent le plus souvent près du sol, certaines sont endogées ou cavernicoles, d’autres arboricoles. Ils chassent plutôt la nuit. Dicranopalpus ramosus s’observe souvent dans les maisons entre juillet et novembre.

Le régime alimentaire des opilions est opportuniste et omnivore. Certains sont carnivores, détritivores ou végétariens. Certains opilions enduisent leurs proies de sucs digestifs avant de les consommer. Ils affectionnent les pucerons, les cochenilles, les collemboles, les acariens, et certaines espèces sont malacophages c’est-à-dire qu’elles se nourrissent spécifiquement de gastéropodes : escargots et limaces. Ce régime alimentaire en fait d’intéressants auxiliaires du jardinier qu’il est nécessaire de protéger.

Le principal système de défense des opilions est la discrétion via l’immobilité et le camouflage. Il leur arrive, en effet, de coller des débris sur leur corps ou de prendre la coloration du milieu environnant. Ils peuvent aussi produire des molécules répulsives telles des alcools, des aldéhydes, des benzoquinones corrosives ou des alcaloïdes.

Les prédateurs des opilions sont nombreux, parmi lesquels : les araignées, d’autres opilions, des fourmis, des grenouilles et d’autres amphibiens, des reptiles, des mammifères insectivores, des oiseux, des acariens, des diptères.

  • Si vous devez employer des produits de biocontrôle ou utilisables en agriculture biologique portant la mention EAJ (Emploi Autorisé au Jardin) veuillez à respecter rigoureusement les conditions d’utilisation. Évitez d’utiliser, en traitement généralisé, des produits à base de pyréthrines naturelles car ces molécules agissent sur le système nerveux de tous les insectes sans distinction
  • Laisser les herbes hautes d’une partie des pelouses ou des bords de chemins
  • Laisser des zones de plantes sauvages même sèches dans le jardin
  • Parsemer le potager de grosses pierres
  • Multiplier les écosystèmes dans le jardin : les haies, les prairies sèches et humides, les lisières et les fossés
  • Varier la taille des haies : broussailles, arbustes, grands arbres

Liens utiles

Fiche INRA (2015) : Les Opilions

Pour la science n°393 (Juillet 2010) : Les faucheux par Willian Shear

Des photographies d’opilions d’autres pays

Liens de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) :

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