Carte d'identité
Ce pathogène a été identifié pour la première fois au Japon en 1984 et affecte maintenant les vergers de kiwis au Japon et en Corée. La présence de la bactérie a été enregistrée en Italie sur les kiwis Hayward en 1994, et sur les kiwis Hort16A en 2008. Jusqu’à tout récemment, son impact a été relativement faible sur l’économie mondiale. Toutefois, la région du Latium, en Italie, a connu une grave épidémie en 2009.
Parmi les nombreux pathovars de P. syringae, le pathovar actinidiae semble être le seul à pouvoir se propager dans les vaisseaux conducteurs de sève des plantes. Pour cette raison, il est important de désinfecter les outils de taille entre chaque plante.
On observe plusieurs types de symptômes :
1- Symptômes sur fleurs
Les anthères prennent une couleur foncée et se nécrosent, la maladie peut s’étendre à l’ensemble de la fleur. Attention cependant, ces symptômes ne sont pas spécifiques et difficiles à détecter.
2- Symptômes sur feuilles
Des taches nécrotiques de forme variable, entourées d’un halo jaune, se développent sur les feuilles. Parfois, les taches se rejoignent et forment des zones nécrotiques plus larges.
3- Symptômes sur bois
Ce sont les chancres qu’on observe sur les troncs et les branches. Un liquide gommeux (exsudat) s’en écoule parfois, dont la couleur varie du blanchâtre au brunâtre. Les tissus situés sous l’écorce peuvent également montrer des traînées brunes.
L’attaque du chancre bactérien cause un affaiblissement du plant de kiwi menant à sa mort à plus ou moins long terme. La maladie entraine aussi la perte d’une grande partie des récoltes.
La bactérie responsable du chancre bactérien du kiwi (Psa) entre par les fleurs, les blessures de tailles et celles laissées par la chute des feuilles. Les dommages sur l’écorce dus aux câbles de palissage ou au gel sont aussi des portes d’entées possibles. La bactérie peut parfois se multiplier sur la plante sans causer de maladie et donc de symptômes.
Bien qu’elles puissent survivre grâce aux nutriments présents sur la surface des feuilles, les bactéries pénètrent dans la plante afin d’obtenir les éléments nutritifs nécessaires à leur développement
Elles se multiplient et se répandent dans la plante à partir du point d’infection.
D’après des travaux italiens, il semblerait que toutes les plantes puissent être touchées, pieds mâles autant que pieds femelles y compris les plantes autofertiles, avec cependant une plus grande sensibilité des jeunes sujets (de moins de cinq ans).
Le Psa serait propagé par le vent et la pluie, ainsi que les équipements utilisés pour la taille. Il pourrait pénétrer par les cicatrices foliaires. En conséquence, la période d’infection atteint son apogée à la fin de l’automne ou au début du printemps, et le phénomène est probablement accentué par la pratique de la taille d’hiver. Des études menées en Chine indiquent que les infections sont plus importantes après un hiver plus froid et des conditions printanières plus humides.
Surveillez les taches sur les feuilles, les colorations anormales du bois et écoulement d’exsudat. L’identification par des techniques de laboratoire est actuellement le seul moyen fiable de distinguer l’agent du chancre du kiwi d’autres espèces bactériennes.
Pour cet organisme nuisible, la lutte est obligatoire (arrêté du 31 juillet 2000). Un plant contaminé doit être détruit par le feu pour éviter la dissémination. Il ne doit en aucun cas être multiplié, ni vendu, ni cédé gracieusement.
Les bactéries s’installent dans les blessures et les anciens emplacements de feuilles et de fruits.
- Nettoyez les outils de taille et d’entretien de vos kiwis pour ne pas propager les bactéries d’une liane à l’autre.
- Coupez les parties abimées, bien en dessous de la zone visuellement atteinte et brulez-les. Soyez très vigilants à la sortie de l’hiver, les premiers symptômes seront visibles à ce moment-là.
- Évitez la taille hivernale
Paulownia tomentosa est un hôte sauvage de cette bactérie.
Aucune mesure de biocontrôle n’est connue à ce jour.
Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.