Carte d'identité
Le psylle du poirier est un insecte piqueur suceur qui cause des dégâts comparables à ceux des pucerons. La sève que boivent ces insectes est transformée en miellat qui tombe sur tout ce qui se trouve sous la colonie. Un champignon, la fumagine, s’y installe parfois. Tous ces dégâts peuvent affaiblir l’arbre lorsque la colonie est très grande.
Les larves et les adultes piquent la plante pour se nourrir de la sève. Ils sont capables d’en absorber une très grande quantité, ce qui entraîne une diminution de la récolte et un épuisement progressif de la vigueur de l’arbre.
Les insectes sécrètent un miellat sucré et collant qui provoque des brûlures sur les feuilles. Ce miellat est également propice à l’apparition de fumagines noires inesthétiques.
Dans le cas des attaques les plus graves, les feuilles peuvent tomber prématurément dès le mois d’août, ce qui affaiblit encore le végétal.
La perte de récoltes causée par la réduction de vigueur de l’arbre conduit progressivement au dépérissement de l’arbre.
L’apparition de fumagine sur le miellat produit par les psylles provoque une réduction de l’activité photosynthétique et entraine une diminution de la qualité esthétique de la plante.
L’adulte ressemble à une petite cigale aux ailes translucides. Les insectes, lorsqu’ils se déplacent en groupes importants, émettent un bruit clairement perceptible.
L’adulte hiverne dans les vergers, sur les arbres hôtes mais également sur n’importe quel support ils sont de couleur foncée, mesure 2,7 à 3,0 mm de long et porte d’étroites bandes sombres transversales sur l’abdomen. Il reprend son activité dès janvier et commence à s’alimenter avant la période d’accouplement. La femelle pond ses œufs par groupes de 6 à 10, à la base des bourgeons et le long des crevasses de l’écorce.
Les femelles des générations suivantes sont plus petite et de teinte plus claire, elles pondent sur les organes verts et sur les pédoncules floraux. Chaque femelle peut pondre de 400 à 600 œufs.
Ces œufs sont oblongs (0,3 x 0,1 mm). Blancs au moment de la ponte, ils deviennent jaunes puis orange. Ils présentent un petit filament à l’une des extrémités. À l’approche de l’éclosion, les yeux de la future larve forment 2 taches rouges latérales caractéristiques. Les œufs éclosent 6 à 25 jours après la ponte, selon la température.
Les larves sont plates et de couleur d’abord jaune, puis brun sombre. Les larves de première génération s’introduisent à l’intérieur des bourgeons foliaires où elles s’alimentent. À la fin de leur développement, elles se fixent sur le calice.
Les larves des générations ultérieures se développent sur la face inférieure des jeunes feuilles, protégées dans une gouttelette de miellat. Plus tard, elles se fixent à la base du pétiole des fleurs, sur les jeunes rameaux ou sur les pédoncules des fruits, toujours largement recouvertes de miellat. Après leur dernière mue, elles migrent vers les feuilles pour achever leur développement.
On observe 4 à 6 générations annuelles selon les régions et les conditions climatiques, la dernière génération apparaissant en septembre-octobre. Les insectes des deux premières générations sont peu nombreux. Ceux des générations 3 et 4 pullulent et occasionnent les dégâts les plus importants. Les dernières générations, à l’automne, sont dispersées sur tout le feuillage.
Peu de risque de confusion possible.
Les psylles sont de petits insectes, vous pourrez peut être les confondre avec des pucerons. Cependant, en y regardant de plus près vous vous rendrez compte qu’ils ressemblent à de petites cigales.
Favorisez la présence des auxiliaires au jardin, nombreux sont ceux qui consomment les psylles (punaises prédatrices, coccinelles, chrysopes…).
Luttez contre les fourmis qui protègent les psylles contre leurs ennemis naturels ( des colliers de glu peuvent être placés autour du tronc).
Au printemps vous pouvez arrosez abondamment au jet d’eau les jeunes arbres pour déloger les larves des bourgeons.
Pour les petits arbres, la pulvérisation au printemps d’une dilution de savon noir peut diminuer le nombre de larve sur les bourgeons.
Cependant, l’efficacité de telles préparations n’est pas démontrée scientifiquement à ce jour.
Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.