Carte d'identité
Une importante population d’aleurodes, et donc d’importants prélèvements de sève, peut entraîner une perturbation des activités physiologiques de la plante qui s’observe par un retard de croissance. Ces aleurodes peuvent être vecteurs de virus, comme Bemisia tabaci transmet le TYLCV qui affecte gravement la tomate mais aussi de nombreuses autres plantes.
Les plantes sont souillées par le dépôt de miellat qui va favoriser le développement de fumagine entrainant une diminution de la photosynthèse et un préjudice esthétique important.
Un aleurode adulte peut pondre jusqu’à 150 œufs en cercle à la surface des feuilles. D’abord de couleur assez pâle, ils vont ensuite prendre une couleur plus foncée et des taches jaunes vont apparaitre. Le temps d’incubation varie entre 6 et 20 jours.
Après éclosion, les aleurodes passent par 4 stades larvaires avant de se métamorphoser en adultes. Seul le premier stade larvaire est mobile. Les larves vont ainsi choisir un lieu afin de finir leur développement. A ce stade, la larve est ovale, plate et transparente. Au cours des 3 autres stades larvaires, elles sont immobiles, de forme ovale et de couleur jaune foncé. Les aleurodes restent sous forme larvaire de 18 à 70 jours. Elles vont ensuite se métamorphoser à l’intérieur de leur propre cuticule.
Les adultes mesurent environ 1,5mm de long et ont sur chaque aile blanche deux taches grises (permettant de les identifier facilement). Elles se nourrissent de la sève du phloème (vaisseau de la sève élaborée) et du liquide intra cellulaire des feuilles. Elles sécrètent du miellat qui va entrainer l’apparition de fumagine (champignon poudreux noir facilement reconnaissable)
Lorsque les conditions sont bonnes il y a de 4 à 5 générations chevauchantes par an.
Le froid ne les tue pas mais ralentit leur croissance. Les adultes hivernent pendant les mois les plus froids.
Les adultes d’aleurodes principalement situés au revers des jeunes feuilles s’envolent dès que vous touchez leur plante hôte. Vous verrez alors de petites « mouches blanches » voleter autour de la plante avant de s’y reposer. Vous pourrez regarder au revers des feuilles pour apercevoir (à la loupe si besoin) les larves immobiles.
Installez des pièges jaunes sur lesquels les insectes viendront s’engluer. Le secouage des feuilles en période ensoleillée favorise leur capture sur les panneaux collants.
Pour les plantes peu sensibles aux maladies cryptogamiques, l’arrosage des feuilles limite les infestations.
Favorisez la présence des auxiliaires qui peuvent pondre dans les larves d’aleurodes
Acariens
Amblyseius swirskii Athias-Henriot, 1962
Coccinelle prédatrice
Delphastus pusillus Leconte, 1852
Hyménoptères
Encarsia formosa Gahan, 1924
Miriadées
Macrolophus pygmaeus Rambur 1839