La lutte contre les chenilles

Reconnaître la présence des chenilles

Les chenilles sont des insectes de la famille des Lépidoptères (papillons). Elles attaquent de nombreux végétaux. Le papillon se nourrit principalement de nectar.

Des feuilles grignotées ou enroulées, la présence de fines toiles et d’excréments sont les symptômes liés à la présence de chenilles.

Une observation attentive est nécessaire pour déterminer l’espèce présente et l’étendue des ravages qu’elle pourra causer !

Réagir à une colonisation par des chenilles

Enlever les chenilles à la main lorsqu’elles sont peu nombreuses et non urticantes.

Lorsqu’une invasion très importante est constatée ainsi que de gros dégâts :

  • Pulvériser des solutions à base de Bacillus thuringiensis kurstaki sur le feuillage attaqué. La chenille ingère la bactérie déposée sur les feuilles et meurt.
  • Pulvériser une solution contenant le nématode Steinernema feltiae ou Steinernema carpocapsae. Ils parasitent les chenilles qui meurent.

Limiter les risques

Au potager, pratiquer la rotation des cultures : les chenilles peuvent être spécifiques de certaines plantes, ainsi, cette rotation permettra de perturber leur cycle de développement.

Poser des voiles sur les cultures sensibles juste avant les pontes pour empêcher les papillons de s’y poser (les protections physiques).

Installer des bandes engluées sur les troncs des fruitiers fréquemment attaqués pour piéger les chenilles lors de leurs déplacements.

Disposer des pièges à phéromones au printemps ou en été suivant l’espèce, qui attirent et piègent les papillons mâles. Les phéromones à placer sont spécifiques de chaque espèce de papillon.

Biner la terre en hiver pour que les formes hivernantes soient exposées au froid et à découvert pour être mangées par leurs prédateurs.

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Pose de voile pour protéger une culture. (© JM Muller)
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Tenthrèdes en plein repas. (© AG Cabelguen).

Attention à différencier les chenilles des tenthrèdes dont la forme adulte est une petite mouche. 

Les moyens de lutte sont donc différents !

Les méthodes préventives

Vérifier toujours attentivement l’état sanitaire des nouvelles plantes introduites dans le jardin.

Diversifier au maximum les plantes du jardin et disperser ou alterner les plantes de la même espèce lors de leur plantation. Cela permet de confiner les ravageurs en cas d’attaque et d’éviter la contamination.

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Brun du pélargonium : chenille dans la tige (© Victor SartoS i Monteys).

La biodiversité sauvage et cultivée favorisera la présence des auxiliaires du jardinier.

Installer des abris pour les auxiliaires prédateurs comme les oiseaux (mésanges et corneilles), les chauves-souris ou les crapauds.

Favoriser les abris pour les insectes auxiliaires de lutte contre les chenilles (construire un hôtel à insectes).

Il faut noter que toutes les chenilles ne causent pas de dégâts remarquables et que les papillons participent à la pollinisation.

carabe doré
Carabe doré
Procession de chenille (c) INRA
Procession de chenille (c) INRA
Pour en savoir plus

Le cas de la chenille processionnaire du pin 

Cette espèce est en pleine expansion en France. Elle s’attaque aux pins et aux chênes. Elle est aussi nuisible pour l’Homme et les animaux domestiques, car elle est urticante. À partir du mois de décembre, des Ecopièges peuvent être installés sur les troncs pour piéger les chenilles qui descendent pour s’enterrer dans le sol.

Il existe un grand nombre d’espèces de chenilles, VigiJardin (site internet et application) vous aidera à identifier l’espèce et sa biologie.

Le biocontrôle

La faune et la flore naturellement présentes dans les jardins contribuent à la biodiversité, il est important de les protéger en utilisant des techniques respectueuses de l’environnement.

Maîtriser les ravageurs tout en faisant attention à l’équilibre biologique, c’est le principe du biocontrôle.