Depuis le 20 novembre et jusqu’au 10 décembre 2018 une consultation publique est organisée sur le projet Ecophyto II+. Ce plan est dans la continuité des précédents, initiés en 2008. Il vise à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires ou pesticides tout en assurant la transition vers une agriculture performante sur le plan économique, sanitaire et social.
Qu’apporte concrètement le plan Ecophyto II +?
Le Plan écophyto II+ intègre les nouvelles actions engagées dans le cadre du plan d’actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides publié le 25 avril 2018 et le plan de sortie du glyphosate annoncé le 22 juin 2018, notamment :
- Accélérer le retrait des substances les plus préoccupantes ;
- Promouvoir la reconnaissance et la diffusion des produits de biocontrôle et des préparations naturelles peu préoccupantes ;
- Renforcer la prévention de l’exposition de la population (riverains, applicateurs) comme la biodiversité (pollinisateurs par exemple), notamment par le dialogue et la communication entre les différents acteurs et lorsque nécessaire les mesures de protection complémentaires ;
- Soutenir la recherche et l’innovation :
- poursuivre l’amélioration des connaissances sur les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques, notamment sur les faibles doses et les effets cocktail
- poursuivre la démonstration des performances économiques, environnementales et sociales des systèmes économes en produits phytopharmaceutiques en confortant le dispositif DEPHY ;
- Accompagner l’ensemble des agriculteurs dans la transition
- inciter plus largement des groupes d’agriculteurs à s’engager dans la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques en les accompagnant techniquement et financièrement via les dispositifs d’aides aux investissements, les mesures agro-environnementales et climatiques,… ;
- mettre en œuvre la séparation des activités de distribution, d’application et de conseil concernant les produits phytopharmaceutiques afin de renforcer la diffusion des principes de la protection intégrée des cultures ;
- pérenniser le dispositif des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques.
- accompagner la fin des principaux usages du glyphosate d’ici trois ans au plus tard et d’ici cinq ans pour l’ensemble des usages ;
- Rénover la redevance pour pollution diffuse pour la rendre plus incitative et soutenir le développement de l’agriculture biologique ;
- Mobiliser et responsabiliser l’ensemble des acteurs, depuis les agriculteurs jusqu’à la grande distribution
- Suivre et rendre compte des évolutions en termes d’usage notamment