Le choix du contenant, s’il est souvent d’abord esthétique, est déterminant pour les arrosages et la réserve en éléments nutritifs. En effet, les plantes sont limitées par la taille du contenant, notamment le développement des racines.
Le choix du pot, que ce soit pour sa taille ou pour les matériaux qui le composent, sera déterminant pour la bonne croissance des plantes et leur entretien.
Choisir la taille de contenant adaptée
Dans un jardin, l’eau est généralement disponible en profondeur et les éléments nutritifs peuvent se renouveler en cours d’année. Dans un pot, une jardinière ou encore un bac, le volume est limité. L’eau disponible ne correspond au maximum qu’au volume du contenant et les éléments nutritifs peuvent être rapidement consommés. La taille des contenants doit avant tout être raisonnée en fonction de la plante cultivée, la hauteur de celle-ci est un guide pour déterminer le volume de contenant nécessaire. N’hésitez pas à demander des conseils aux professionnels.
Les petits contenants
Les petits contenants demandent plus d’entretien que les contenants de dimensions supérieures. La réserve en eau et en éléments nutritifs est faible, il faut donc renouveler plus fréquemment les arrosages et les rempotages. Sauf dans le cas des plantes xérophytes comme les cactées et les succulentes
Les grands contenants
En augmentant le volume du pot, vous permettez aux plantes d’avoir accès à une réserve plus importante en eau et en éléments nutritifs. Le risque de brûlure des racines est limité en cas de surdosage des engrais.
Dans les contenants de plus grand volume, il est également possible d’associer des végétaux et ainsi de faire pousser des plantes d’ombre abritées par un arbuste, même avec une exposition au sud.
Le paillage est valable aussi pour les plantes en pot. Le paillage à la surface du substrat permet de limiter l’évaporation de l’eau et le développement des mauvaises herbes, tout en donnant un aspect esthétique.
Le poids des contenants
Il existe une limitation de poids maximale supportée par les terrasses et les balcons en hauteur dans les immeubles. Cette information est disponible dans le règlement de copropriété. En effet, dans les contenants de grands volumes, le poids du substrat associé au poids de l’eau d’arrosage peut être très important. Il est impératif d’intégrer ce poids maximal dans vos choix de contenants. Vous pouvez cependant diminuer ce poids en allégeant le substrat avec des matériaux comme les billes d’argile ou la perlite.
La réserve d’eau intégrée
De nombreux modèles sont commercialisés, dont certains avec des systèmes de réserve d’eau. Ces réserves permettent de mieux gérer les arrosages et de limiter la consommation d’eau, mais ils augmentent les risques de pourriture des racines. Vous devez être vigilant et observer attentivement les besoins de vos plantes pour adapter vos arrosages. Le flétrissement des feuilles dès le matin indiquera un besoin en eau. Des feuilles jaunies ou molles qui finissent par tomber indiqueront, au contraire, un excès d’arrosage
Dans le cas des pots à réserve, il est inutile de mettre une couche de drainage au fond. En effet, l’eau ne descend pas à travers le substrat, mais au contraire, elle remonte par capillarité depuis le fond du pot.
Le choix du matériau
Les matériaux les plus répandus sont la terre cuite, le plastique et le métal (zinc en général). Tous ces matériaux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Quel que soit le matériau choisi, et si c’est un pot sans réserve d’eau, assurez-vous que le fond du pot est percé pour laisser s’évacuer l’excédent d’eau et disposez une couche de drainage au fond : billes d’argile, graviers, brisures de pots en terre cuite… Disposez le pot ou la jardinière sur un support qui permettra de récupérer l’eau d’arrosage excédentaire
Les pots ou jardinières en terre cuite
Les pots en terre cuite sont les plus classiques. Ils sont lourds, ce qui présente l’avantage de stabiliser les plantes, mais peut poser un problème pour déplacer les pots. Les pots en terre cuite non vernis sont poreux : ils permettent donc au substrat de respirer, ce qui limite les pourritures des racines. Cela permet également de garder le substrat au frais grâce à l’évaporation de l’eau.
Par contre, dans des situations très venteuses, les pots en terre cuite auront tendance à s’assécher plus rapidement, et il faudra renouveler les arrosages plus fréquemment.
La terre cuite est fragile. Elle craint les chocs mécaniques et la pression de l’eau gelée pendant l’hiver. Pour éviter ce dernier cas de figure, vous pourrez mettre en place un paillage ou protéger les pots par des matériaux isolants. Dans les régions où le gel est fréquent, pensez aux pots en grès, qui résistent au gel.
Les contenants en plastique
Les pots en plastique présentent l’avantage d’être bon marché, d’être facilement transportables et d’être résistants sur la durée. Par contre, ils auront tendance à chauffer davantage que les pots en terre cuite lorsqu’ils sont exposés au sud ou à l’ouest, surtout pour les pots de couleur sombre (verts ou noirs).
Ils présentent également l’avantage de limiter l’évaporation de l’eau puisque leurs parois sont étanches, mais cela peut se retourner contre le jardinier qui a tendance à trop arroser, et prend ainsi le risque de déclencher des pourritures des racines.
Pour éviter ce problème, vous pourrez installer une couche de drainage (billes d’argile, perlite…) assez épaisse au fond du pot.
Les pots en métal
Les pots en métal, le plus souvent en zinc, ont à peu près les mêmes caractéristiques que les pots en plastiques : étanchéité, durabilité, accentuation de la chaleur et du froid, faible aération du substrat. Ils sont cependant très légers. Ces pots sont à réserver pour la décoration, utilisés comme cache-pots notamment si ceux-ci n’ont pas le fond percé.
Les contenants souples
Les contenants souples, de type sac en toile imputrescible, sont légers, permettent des grands volumes et sont plus aérés que les pots en plastique. Certains peuvent être proposés prêts à l’emploi et comprennent également le substrat. Ils ne sont pas aussi élégants que les poteries, mais peuvent être habillés par des plantes retombantes ou des brandes.
Pour conclure, il faut adapter le type de pot aux conditions de culture, mais aussi jouer avec le pot et le substrat pour obtenir l’équilibre qui conviendra aux plantes. Il ne faut pas oublier non plus l’aspect esthétique des pots, qu’il est légitime de vouloir favoriser sur un espace très proche de l’habitation et souvent limité en taille.