Chaque espèce végétale est plus ou moins gourmande en eau, plus ou moins sensible au manque ou à l’excès d’arrosage. Les exigences de chaque espèce sont décrites sur les étiquettes, dans les guides et catalogues.
L’hiver correspond en général au repos végétatif des plantes ; dans le jardin, la pluie est souvent suffisante, voire excessive. Par contre, au printemps et en été, l’évapotranspiration importante du sol et des plantes, ainsi que l’absence de pluie doivent être compensées par des arrosages.
Les besoins varient également en fonction du stade de végétation. Ceux-ci sont ainsi plus importants lors du semis, de la plantation, du rempotage et lors des phases de croissance.
Les besoins en eau quotidiens des plantes
La consommation en eau des plantes est influencée par le climat (soleil, vent, hygrométrie). Elle peut varier fortement d’un jour à l’autre. Des sites météo spécialisés en agriculture, outre la prévision du temps, fort utile, renseignent sur la consommation en eau des plantes sous la rubrique ETP (Evapo Transpiration Potentielle). Les valeurs sont exprimées en mm d’eau (1 mm= 1l par m²).
Consultez les informations pour votre département sur des sites météo tels que www.pleinchamp.com.
Adaptation des plantes aux besoins en eau
Pour assurer leur survie, les plantes se sont adaptées aux conditions de disponibilité en eau:
- Fermeture des stomates (structures permettant à la plante de respirer et de transpirer) pendant la journée,
- Réduction du métabolisme dans les régions arides,
- Limitation des surfaces d’échanges (aiguilles à la place des feuilles),
- Perte des feuilles quand les conditions deviennent trop sèches.
Ces adaptations des végétaux permettent de choisir des plantes convenant aux conditions de votre jardin. Ainsi, planter des espèces de climats secs dans un jardin sec vous évitera de devoir arroser trop souvent par exemple.
Les végétaux aimant un sol frais et humide seront placés à l’ombre ou au bord d’une pièce d’eau par exemple. Inversement, sur un balcon exposé sud, vous privilégierez les plantes supportant les risques de sécheresse.
Les risques d’asphyxie
Certaines plantes sont plus sensibles que d’autres à l’excès d’eau qui asphyxie les racines et préféreront des sols bien drainés, où l’eau ne stagne pas en surface. Après une pluie, l’observation de zones restant humides plus longtemps permet de localiser les « mouillères ». Le remède est le drainage.
L’évapotranspiration
Le sol fournit à la plante l’eau et les éléments minéraux nécessaires à sa croissance et à son développement. L’eau puisée dans le sol, pénètre par les racines et transite dans les vaisseaux de la plante vers les feuilles. L’eau est le constituant majeur des plantes. Cependant la plus grande partie de cette eau est transpirée par les feuilles, sous forme de vapeur d’eau au moyen de multiples petits orifices (les stomates). C’est la « transpiration ».
Dans le même temps, le sol, sous l’effet du rayonnement solaire et du vent laisse aussi échapper de l’eau vers l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau ; ce phénomène est appelé « évaporation ».
La transpiration de la plante et l’évaporation de l’eau du sol se déroulent en permanence simultanément. L’addition de ces deux phénomènes qui épuise progressivement la réserve d’eau du sol est dénommée « évapotranspiration ».
Arroser suffisamment mais sans excès
Les arrosages doivent être suffisants pour permettre de refaire le plein du réservoir sol. Vérifiez qu’ils ont été quantitativement suffisants, en contrôlant au toucher l’humidité du sol en profondeur.
Inversement, la saturation d’eau dans le sol ou dans le substrat d’un pot peut provoquer l’asphyxie du système racinaire et empêcher son fonctionnement. De plus, un excès d’humidité crée un milieu favorable au développement des champignons et bactéries.
Certaines plantes sont plus sensibles que d’autres à l’excès d’eau qui asphyxie les racines et préféreront des sols bien drainés, où l’eau ne stagne pas en surface. Après une pluie, l’observation de zones restant humides plus longtemps permet de localiser les « mouillères ». Le remède est le drainage.
La capacité d’un végétal à résister à la sécheresse est liée à la qualité de son enracinement et donc à sa plantation. Dès sa plantation, il faut tout mettre en œuvre pour que la plante puisse s’enraciner rapidement et profondément dans le sol.
Pendant la culture : « un binage vaut deux arrosages », dit l’adage bien connu ! En effet, le binage aère le sol et supprime les adventices (mauvaises herbes) et donc leur prélèvement en eau, tout en limitant l’évaporation de surface.
N’hésitez donc pas à travailler votre sol en surface, régulièrement, en période de végétation.Rappelons également que l’amélioration de la structure du sol par l’apport d’amendements appropriés permet d’augmenter sa capacité de rétention en eau.