Garder une plante en vie et en bonne santé dépend des conditions climatiques qu’on lui offre. Les plantes d’intérieur peuvent aussi subir des attaques de bioagresseurs ou développer des maladies. Deux sources principales sont à l’origine de ces attaques : les bioagresseurs étaient déjà présents sur la plante à l’achat ou il s’agit d’une contamination par une autre plante présente dans la pièce.
Les conseils à l’achat
Lors de l’achat d’une plante, il est important d’être attentif à la plante choisie. Il faut inspecter le feuillage et la tige pour repérer des indices éventuels de la présence de maladies ou d’insectes indésirables.
La plante doit être vigoureuse avec un feuillage sain et brillant, sans tache ni décoloration. Il ne doit pas y avoir de feuilles manquantes sur la tige.
Chercher les traces de parasites sur et sous les feuilles, sur les tiges et au niveau des nœuds. Sur les feuillages lisses, il peut y avoir la présence de zones blanchâtres, ce sont les conséquences de l’arrosage avec de l’eau calcaire.
Regarder la surface du pot, il ne doit pas y avoir d’excès d’humidité ni la présence de petits moucherons voletant. Les racines ne doivent pas être apparentes, ni en surface, ni sous le fond du pot.
Enfin, pour assurer au maximum la durabilité de la plante, le tuteur, si présent, ne doit pas être fortement serré sur la tige.
Pour les plantes à fleurs, choisir une plante dont les fleurs ne sont pas trop épanouies et préférer celles ayant des boutons ou peu évoluées.
Les garanties de qualité des plantes
Les moyens mis en œuvre pour la production des plantes par des pépiniéristes et horticulteurs peuvent être garantis par des labels. Ceux-ci permettent de mettre en avant des critères tels que l’utilisation de semences bio, l’origine de production française, la qualité des plantes ou encore une production respectueuse de l’environnement.
Le passeport phytosanitaire, en vigueur depuis décembre 2019, a été créé pour lutter contre l’introduction d’organismes nuisibles. Il est visible sur les pots ou étiquettes des plantes achetées à un revendeur (jardinerie, grande distribution) et il concerne les végétaux introduits et circulant en Europe.
Les conseils pour le transport
Les végétaux achetés chez les revendeurs sont souvent emballés d’un papier cellophane. Il doit être gardé pour le transport, car il protège la plante du vent et des chocs éventuels. Retirez-le dès votre arrivée à destination.
Ne pas transporter les plantes sur la plage arrière de la voiture ni pour les grandes plantes dans la remorque sans bâche de protection.
Les premiers soins après l’achat
Les plantes sont obtenues dans des conditions rapides de culture, c’est pourquoi un grand nombre sont dans des pots en plastiques. Ce n’est pas le contenant idéal pour les conserver un long moment, de plus la taille du pot n’est souvent pas adaptée à l’envergure de la plante et le volume du pot insuffisant pour les racines.
Il ne faut pas hésiter à rempoter la plante dans un pot en terre cuite. Le rempotage n’est pas toujours nécessaire après l’achat de la plante. C’est au particulier de juger de la nécessité éventuelle. Ne pas négliger non plus l’arrosage. Si la motte paraît sèche, la tremper pendant un moment dans un récipient rempli d’eau tempérée.
À leur arrivée à domicile, placer la plante dans un lieu favorable à son adaptation (lumière – température…) mais pas à proximité des autres plantes. Attendre plusieurs jours, puis bien l’observer pour un contrôle parasitaire.
Les parasites et les maladies
Les plantes d’intérieur peuvent subir l’attaque de divers parasites. Il est important d’observer les plantes de temps en temps, et ce, dès l’introduction dans votre intérieur. Dès qu’une feuille change de couleur ou d’allure, regarder de plus près.
On distingue :
Les bioagresseurs : Comme les pucerons, les cochenilles (dont un indice de présence est le miellat sur le feuillage), les acariens (forme des toiles sous les feuilles et provoque des décolorations du feuillage), les aleurodes (petites mouches blanches, présence de miellat), les thrips (provoquent une décoloration du feuillage et une déformation), des chenilles (feuilles et/ou fleurs mangées), des nématodes (provoquant un nanisme et des décolorations).
Les maladies cryptogamiques, provoquées par des champignons comme la fumagine (suie due à la présence de miellat excrété par les insectes piqueurs – suceurs), la rouille (taches et duvet orangé puis marron sur la face inférieure des feuilles), l’oïdium (duvet blanchâtre sur le feuillage), la pourriture du collet, l’anthracnose…
Comment lutter contre les ravageurs et maladies sur les plantes d’intérieur ?
Des moyens de lutte existent, en premier lieu, il peut s’agir d’une lutte manuelle pour enlever les pucerons ou les cochenilles avec un papier essuie tout et un peu de savon noir ou d’huile. Les plantes peuvent être déplacées dans un endroit ayant des conditions environnementales différentes, par exemple, les acariens sont sensibles à l’humidité, vous pouvez les asperger avec de l’eau ou déplacer la plante dans une pièce plus humide.
Attention à la dispersion sur la plante et aux contaminations aux autres plantes.
La lutte biologique est aussi un moyen de réguler les attaques des insectes et sera un moyen d’autant plus efficace que le lieu est fermé. Il existe des produits de lutte en vente dans le commerce, ils doivent porter la mention EAJ (Emploi Autorisé dans les Jardins) et doivent être choisi spécifiquement pour des traitements en intérieur. Néanmoins, lorsque la plante est trop infectée, il est préférable de la détruire pour éviter la contamination des autres plantes.
