Carte d'identité
La famille des choux est largement représentée au potager. Il n’est pas rare de constater sur les racines de ces plantes des tumeurs qui empêchent leur bon fonctionnement et entraîne le dépérissement des plants. Ces excroissances sont dues au champignon de la hernie du chou.
On observe un dépérissement du feuillage prenant des teintes vert-clair ou jaune, associé à un flétrissement. La plante à l’air chétive. Ces symptômes sont particulièrement visibles lors de journées chaudes. En général, les plantes dépérissent par foyers.
Au niveau racinaire, on observe des renflements qui gonflent avec le développement de la maladie. Les racines sont tout d’abord de couleur blanchâtre (comme les racines saines) puis brunissent et pourrissent. . Les racines déformées par les tumeurs ne peuvent plus remplir leur rôle d’absorption de l’eau et des éléments du sol. Ces renflements peuvent être colonisés par des maladies ou ravageurs secondaires entrainant souvent la mort de la plante.
Les attaques de ce champignon sont plus nombreuses sur des parcelles où la rotation des cultures n’est pas respectée. Elle touche aussi plus fréquemment les plantations affaiblies par un sol de mauvaise qualité (trop tassé, pauvre en minéraux, riche en éléments fertilisants peu décomposés, souvent à pH acide).
Perte de qualités esthétiques
- Potentiellement grave pour les choux ornementaux utilisés l’été (chou noir de Toscane par exemple).
Perte de récoltes
- Moyennement grave pour les choux pommés.
- Plus importante pour les choux-fleurs ou les brocolis.
Automnes – Hiver : les spores de conservation de cette maladie peuvent survivre plus de 10 ans dans le sol.
Printemps : les spores de repos germent et libèrent des zoospores qui se déplacent dans l’eau de surface. Les spores mobiles du sol sont sensibles aux molécules spécifiques diffusées par les racines de Brassicacées. Elles entrent dans la plante par les poils absorbants et les blessures racinaires. Les 1ères infections ne causent pas de développement de tumeurs.
Eté: les températures diurnes d’environ 20°C et un sol avec une humidité élevée sont favorables au développement de la maladie. Si ces conditions sont réunies, une seconde génération de zoospores se développe, et entraine la formation de tumeurs. Les plants sont infectés et la maladie se développe.
En cas de doute, observez si les racines du plant présentent des déformations et renflements.
Lors de l’implantation, veillez à avoir un sol bien drainé et plutôt ayant un pH supérieur à 6,5. Lorsque le pH est inférieur à 6, il est recommandé d’apporter un amendement calcique.
Lorsqu’un plant est atteint de ce champignon, il est conseillé de le détruire et de ne pas réimplanter de crucifères à cet endroit l’année suivante.
Des plantes appâts, telles que la moutarde ou le canola, peuvent être semées à proximité de l’endroit où se trouveront les choux.
Aucune mesure de biocontrôle n’est connue à ce jour.
Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.