Carte d'identité
Contrairement aux oïdiums plus connus, comme celui des rosiers ou des cucurbitacées, celui-ci ne cause qu’un très léger feutrage blanc. Par contre, il s’accompagne de perforations et de déformations des feuilles très spécifiques.
Maladie très courante, cet oïdium peut apparaître tôt au printemps et évoluer ensuite durant toute la durée végétative du plant.
Les symptômes apparaissent autant sur les feuilles isolées que sur les pousses dans leur ensemble, ainsi que sur les boutons floraux et les pétales.
Les pousses attaquées se recouvrent d’un feutrage d’aspect farineux. Les feuilles atteintes sont déformées ou bien, lors d’attaques plus importantes, se développent partiellement, les pétioles restant courts et arqués, le limbe étant crispé avec un revêtement mycélien sur les deux faces. L’extrémité des rameaux a une moindre croissance et s’infléchit en crosse ou devient flexueuse avec le bourgeon terminal le plus souvent avorté. L’écorce située sous les amas mycéliens perd sa coloration naturelle et devient brunâtre ou noirâtre avant de se dessécher.
Les perforations caractéristiques sont finement dentelées sur leur pourtour et atteignent 1 cm de diamètre, qu’elles soient isolées ou confluentes.
Il peut provoquer des dommages particulièrement importants au moment de la floraison.
L’extrémité de rameaux sévèrement atteints peut se nécroser complètement.
Comme tous les oïdiums, Podosphaera pannosa développe son mycélium à la surface des organes contaminés et parasite les cellules épidermiques afin de se nourrir de la plante hôte. À la suite des premières contaminations printanières, la reproduction et la dissémination du champignon s’effectuent par la formation de conidies en chaînes de 6 à 8, ovoïdes ou en forme de tonnelet.
Lorsque les conditions deviennent favorables, le mycélium sporule à la surface de la feuille, la dispersionse fait par le vent, et ce pendant une grande partie de la période de végétation.
Les conditions favorables à la production et au développement de ces conidies sont un temps ensoleillée et une humidité importante aux alentours de 99 % (pas en dessous de 75 %).
La conservation hivernale du champignon a lieu sous forme de mycélium, aussi bien sur les rameaux qu’à l’intérieur des bourgeons.
Podosphaera pannosa peut contaminer d’autres plantes de la famille des rosacées comme Prunus cerasus, et est l’agent responsable de l’oïdium du pêcher ou de l’abricotier (Prunus persica).
En savoir plus
Cette maladie apparaît surtout sur des plantes sensibles fragilisées par un état de carences et des conditions climatiques favorables. Un pH trop bas (trop acide) entraînant une mauvaise absorption de la potasse (K). Or, non seulement elle stimule la floraison et la fructification mais surtout, c’est l’élément principal du renforcement des cellules. La carence en cet élément entraîne la production de feuilles plus fines, plus tendres et de ce fait, beaucoup plus sensibles aux maladies, au gel et à la sécheresse.
Attention au risque de confusion de ces symptômes avec ceux des criblures d’origine bactérienne ou d’insectes phytophages.
L’attaque d’oïdium perforant va débuter par un feutrage blanc caractéristique sous les feuilles infectées. La perforation va ensuite brunir avant que la totalité de la feuille en fasse de même
Continuer de nourrir correctement votre haie, même à sa taille optimale.
Supprimez les parties attaquées dès l’apparition des symptômes.
Évitez de mouiller le feuillage (en particulier le soir).
Installer les plantes de préférences dans un endroit aéré et ensoleillé
Arrosez au pied, pas le feuillage.
Taillez les haies de lauriers denses pour favoriser la circulation de l’air.
Aucune mesure de biocontrole n’est connue à ce jour.
Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.
Bonjour.
Cette maladie peut elle contaminer d’autres plantes proches, telles que fougere et passiflore? Cela semble le cas chez moi…
bonjour j ai une haie de laurier qui fait des feuilles jaunes avec des feuilles blanchâtres ,sur la trentaines de lauriers 5 ont séché et fini par mourir.je les ai remplacés par une autre espèce .
on m’a conseillé de traiter avec de la bouillie bordelaise serait-ce la solution? merci de vos commentaires
Article très intéressant, explicite, et à la portée d’un commun des mortels.
BRAVO pour ouvrir les yeux aux néophytes comme moi