Carte d'identité
Les acariens font partie des Arachnides comme les araignées. On les retrouve sous toutes les latitudes et sous tous les climats. Il existe 50 000 espèces répertoriées à ce jour mais la diversité de ce groupe avoisinerait le million. De nombreuses espèces d’acariens sont des phytophages ravageurs de cultures mais quelques-unes sont des auxiliaires du jardinier car prédatrices de ravageurs. Ces espèces auxiliaires appartiennent à plusieurs familles comme les Phytodeiidae, les Tydeidae, les Erythraeidae (les autres familles prédatrices). Elles étaient très employées en lutte biologique avant l’utilisation massive de pesticides. Le plus connu des acariens et le plus préoccupant pour le jardinier : l’acarien jaune (Tetranychus urticae) est par exemple la proie d’acariens de la famille des Phytodeiidae.
Les acariens sont généralement microscopiques mais les plus grands peuvent mesurer plus de 2 centimètres. Ils disposent de 8 pattes au stade adulte. Le corps des acariens est compact et souvent en forme de poire dont la coloration varie du blanc jaunâtre à rougeâtre.
Les larves ne disposent que de trois paires de pattes. La nymphe est morphologiquement très proche de la femelle. Les mâles sont généralement plus petits que les femelles.
Les œufs sphériques ont un diamètre de 0,1 mm. Ils sont lisses blanchâtres et translucides puis s’opacifient au cours du temps.
L’adulte émerge à la fin avril. Les femelles pondent leurs œufs à la surface des feuilles et l’éclosion a lieu 2 à 3 jours après la ponte. Suivant les conditions climatiques, 6 à 10 générations peuvent se succéder, en effet, leur cycle de vie est très court car de l’œuf au stade adulte il peut s’écouler seulement 6 jours.
Les acariens colonisent une vaste diversité de milieux : le sol, les composts, l’eau, etc.
Ces acariens prédateurs sont polyphages : prédateurs, hématophages ou détritivores. Ils sont donc d’efficaces ennemis naturels de nombreuses espèces ravageurs des cultures comme les thrips, les pucerons, les cicadelles, les cochenilles et les acariens phytophages. Certaines espèces consomment également des champignons comme la fumagine, le miellat mais aussi certains nématodes phytophages. Ceux-là sont considérés comme des détritivores sur les feuilles. Les oribates par exemple, décomposent activement la litière du sol participant ainsi à la libération des éléments nutritifs pour les plantes.
D’autres se nourriront d’œufs et d’un large spectre de larves dont celles des aleurodes.
A titre d’exemple, Anystis agilis peut consommer 20 à 40 proies par jour de Tetranychus urticae ou Tétranyque tisserand, un acarien jaune.
Les acariens sont peu mobiles. Ils se déplacent de proche en proche d’une plante à l’autre, mais ils peuvent aussi être transportés par le vent, les animaux ou encore les vêtements.
Les acariens sont la proie de nombreux autres organismes tels les chilopodes, les fourmis ou encore les staphylins.
- Si vous devez employer des produits de biocontrôle ou utilisables en agriculture biologique portant la mention EAJ (Emploi Autorisé au Jardin) veuillez à respecter rigoureusement les conditions d’utilisation. Évitez d’utiliser, en traitement généralisé, des produits à base de pyréthrines naturelles car ces molécules agissent sur le système nerveux de tous les insectes sans distinction
- Planter une grande diversité de plantes sauvages et cultivées
- Planter des plantes productrices de pollen pour que les acariens soient présents avant même l’apparition des ravageurs (Charme commun, Noisetier, Sureau noir)
- Laisser des zones de plantes sauvages dans le jardin
- Multiplier les écosystèmes dans le jardin : les haies composites, les prairies sèches et humides, lisières, fossés
Quelques plantes intéressantes
- Chêne pubescent (Quercus pubescens Wild)
- Lierre (Hedera helix)
- Noisetier (Corylus avellana)
D’autres essences favorables : Les auxiliaires des cultures : Qu’est-ce que c’est ? Comment les favoriser ?