Carte d'identité
Ce papillon pond ses œufs à la surface des stipes de nombreuses espèces de palmier. En creusant de larges galeries, les chenilles causent alors de graves dépérissements. Ce lépidoptère est un organisme nuisible règlementé.
C’est la chenille du papillon qui est à l’origine des dégâts dont les premiers symptômes apparaissent seulement plusieurs mois après sa pénétration.
Les symptômes qui apparaissent sont une perforation des palmes, des trous et des galeries à la base des palmes, observés au moment de la taille des végétaux, puis la présence de sciure, facile à détecter sur les sujets les plus jeunes. On observe ensuite un dessèchement des palmes puis du végétal entier, et enfin un dépérissement inéluctable du palmier, dans un temps très variable.
Perte de qualités esthétiques
La consommation des chenilles peut causer la mort du palmier hôte.
Les œufs ont la taille et l’aspect de grains de riz.
La chenille, de couleur blanche, peut atteindre 1 cm de diamètre et 8 cm de long.
Le papillon a une envergure pouvant aller jusqu’à 11 cm. Il présente des ailes antérieures vert olive, et des ailes postérieures vivement colorées de taches blanches et noires sur fond rouge-orange.
Ce papillon s’attaque spécifiquement aux palmiers.
Ce papillon originaire d’Argentine a été introduit accidentellement en Europe. Des foyers ont été détectés en France en Corse, dans l’Hérault et dans le Var (près d’Hyères).
Les espèces sensibles connues en France sont Livistonia chinensis, L. decipens, L. saribus, Phoenix dactylidera, P. reclinata, Sabal sp., Trachycarpus fortunei, Washingtonia filifera et Chamaerops humilis.
Peu de risque de confusion existent avec d’autres ravageurs du palmier. Les perforations d’entrée des larves sont visibles à la base des palmes. Surveiller ces ravageurs au moment de la taille des palmes. Ce ravageur est surveillé par les services de l’Etat, au titre des organismes nuisibles réglementés, pour limiter sa propagation sur le territoire national.
Une étude menée par l’INRA a démontré l’efficacité de l’enduit de glu sur le haut des stipes. La glu colle les ailes des adultes émergent et emprisonne les femelles venues pondre à cet endroit. Elle pourrait également avoir un impact sur les oeufs en application tardive.
Une souche du champignon Beauveria bassiana pourrait tuer les insectes en quelques jours, cependant cette méthode ne peut être utilisée que par des professionnels.
Le nématode auxiliaire Steinernema carpocapsae est également employé pour parasiter les chenilles. Cette méthode est accessible aux jardiniers amateurs.
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