Pêcher – tordeuse orientale


Carte d'identité

Larve de tordeuse orientale du pêcher
Cydia (=Laspeyresia = Grapholita) molesta
j f m a m j j a s o n d
chenilles diapausantes au sol ou sous l'écorce
fruits, rameaux
tous
abricotiers, pruniers, poiriers, pommiers, cognassiers

La tordeuse orientale est une chenille qui creuse ses galeries dans les rameaux et les fruits du pêcher. Ainsi, les rameaux se tordent et dépérissent. Les dégâts peuvent être très graves par destruction des jeunes pousses empêchant la production de fruits.

Le ravageur peut détruire une grande partie des jeunes pousses et des écussons de greffage, mais ces cas concernent davantage les professionnels que les amateurs.

Au jardin, les préjudices les plus notables correspondent aux attaques sur fruits. Les chenilles pénètrent dans le végétal en général au niveau d’une nervure foliaire. Elles gagnent ensuite les fruits au niveau de la jonction avec le rameau. En creusant sa galerie, la chenille rejette des excréments autour de l’orifice de pénétration. Le végétal réagit alors par la production de gomme, qui permet dans certains cas d’éliminer le ravageur.

La larve peut aussi pénétrer directement dans le jeune fruit en perforant l’épiderme. Chaque chenille peut creuser des galeries dans plusieurs pousses ou plusieurs fruits. Le fruit est alors rendu impropre à la consommation, devenant ligneux et gommeux.

Les dégâts sont beaucoup moins visibles sur les variétés tardives, avec l’absence de perforation de l’épiderme du fruit.

Perte de récolte

Réduction de la récolte par la réduction de la vigueur de l’arbre et la perte de fruits. Apparition secondaire de fumagines.

Le papillon adulte mesure environ 16 mm d’envergure. Ses ailes antérieures sont brun foncé à noir. Les ailes postérieures sont de couleur gris-brun uniforme. Les pattes et l’abdomen sont argentés.

Les papillons volent à la tombée de la nuit pendant toute la période de végétation. La ponte a lieu dès que la température dépasse 15 °C et s’étale sur 10 à 15 jours. Chaque femelle peut déposer jusqu’à 50 œufs.

Les œufs, pondus sur la face inférieure des feuilles, sont elliptiques, blanchâtres, puis jaunâtres, et mesurent 1 mm de long. Ils présentent un anneau rougeâtre qui disparaît progressivement lors de la formation de la chenille. L’éclosion a lieu 3 à 20 jours après la ponte selon les conditions climatiques.

Les chenilles peuvent atteindre 14 mm de long à la fin de leur développement.

Leur corps initialement blanc devient rose au dernier stade avant la nymphose. La tête est brun clair. Leur développement dure 15 jours à 3 semaines selon la température.

La chrysalide, installée sous l’écorce des branches ou à la surface du sol, est brun clair et mesure environ 6 mm. Elle est protégée par un cocon épais. Le papillon en émerge 10 à 15 jours plus tard.

Il peut y avoir jusqu’à 4 générations annuelles, qui peuvent se superposer. Les premiers papillons apparaissent au début du printemps et la présence du ravageur se prolonge jusqu’à l’automne.

Cette chenille peut être confondue avec la petite mineuse du pêcher (Anarsia lineatella), qui creuse également des galeries dans les pousses et les fruits pour atteindre le noyau. Ces mineuses sont reconnaissables à leur aspect annelé.

  • Equilibrez les apports d’engrais, en effet, la tordeuse s’attaquera préférentiellement aux arbres très vigoureux.
  • Lors de l’éclaircissage visant à augmenter la taille des fruits en en diminuant le nombre, sélectionnez les fruits atteints.
  • Surveillez les anfractuosités de l’écorce en hiver pour retirer les chenilles diaposantes. Sur les arbres touchés l’année précédente un chaulage (enduit du tronc au « blanc horticole ») peut permettre de se débarrasser des chenilles cachées dans l’écorce. Veillez à respecter les précautions d’usage, le mélange est très corrosif. L’opération doit être réalisée lorsqu’il ne gèle pas et par temps sec. En effet, le badigeon a besoin de quelques jours (3-4) pour sécher.

Utilisez des pièges à phéromone spécifique des tordeuses orientales du pêcher. Leur mise en place et leur utilisation est la même que pour le carpocapse du pommier ou du prunier. Ces phéromones placées dans un piège sous la forme d’une capsule vont attirer les papillons mâles et empêcher l’accouplement. Ce piégeage fonctionne d’autant mieux que votre arbre est isolé.

Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.

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