Carte d'identité
Cette maladie cryptogamique a décimé des champs entiers de pomme de terre en Irlande au milieu du XIXe siècle, entrainant une grave famine. Lorsque les conditions sont favorables, l’infection se propage comme une trainée de poudre. En quelques jours les premiers foyers peuvent s’étendre sur des champs entiers. Il est donc primordial de surveiller régulièrement ses pommes de terre et de suivre les conseils de cultures pour éviter cette maladie.
Toutes les parties aériennes peuvent être atteintes, les feuilles étant le premier organe à surveiller.
Au début, des taches translucides apparaissent sur les feuilles, puis elles prennent un aspect huileux et présentent un centre nécrotique noirâtre avec une marge livide.
Très vite, les taches foliaires se rejoignent et le groupe foliaire attaqué se recroqueville.
En conditions très humides, on peut voir apparaître un duvet blanchâtre qui correspond à la fructification du champignon. Cette observation constitue plus une confirmation qu’une observation des symptômes primaires.
Rapidement, la maladie peut atteindre les tiges sous forme de taches au contour irrégulier (chancres), pouvant aller jusqu’à les entourer totalement.
En cas de fortes attaques et lors de fortes pluies, le champignon peut pénétrer dans le sol et progresser vers les tubercules, les contaminer et engendrer des pourritures brunes, notamment au cours de la conservation.
Perte de récoltes
- Peut être totale en cas de forte infestation.
Le mildiou qui provoque les symptômes est sous la forme mycélienne. Il produit des oospores (organes de conservation) qui peuvent hiberner dans le sol d’une année sur l’autre et sont à l’origine des contaminations primaires au début de la saison. Les sources d’inoculum primaire produisent des sporanges, qui germent et pénètrent dans les tissus de la plante, et peuvent former des zoospores flagellées mobiles dans l’eau. Celles-ci germent, pénètrent par les stomates, et les hyphes mycéliens formés envahissent les cellules végétales.
En fin d’incubation, le mycélium est présent à l’extérieur des feuilles et des tiges. Si l’humidité est suffisante, il peut produire des sporangiophores qui donnent des sporanges, et le cycle estival est bouclé.
Le développement de la maladie nécessite la présence d’eau liquide sur le feuillage pendant une assez longue durée, avec une humidité relative supérieure à 90 % (brouillard ou temps orageux). Cette situation se rencontre lors de pluies orageuses le soir, suivies le lendemain d’une hygrométrie saturée qui empêche le ressuyage du feuillage. Ou encore en fin d’été et à l’automne avec d’importants contrastes de températures entre le jour et la nuit, générateurs de rosées persistantes le matin. Enfin, l’arrosage par aspersion entraîne souvent la même situation, en particulier l’irrigation de fin de journée.
L’observation attentive des plantes pourra débuter dès que ces conditions sont présentes avec une température de 10 à 25 °C (avril à octobre). Elle doit être continue car il faut tenir compte des phases de dissémination et de germination des spores, qui n’occasionnent pas de symptômes visibles.
À partir des premières plantes atteintes, la propagation du mildiou est typique des maladies dites « à foyer » avec des disséminations rayonnantes. Lorsque les conditions climatiques sont favorables, les attaques peuvent être foudroyantes. Il est coutume de dire que la maladie se déplace « comme le feu dans la culture ».
Alternariose et anthracnose provoquent également des taches sur les parties aériennes. Les taches nécrotiques de l’Alternariose présentent des anneaux concentriques. Elles sont dispersées sur les feuilles de la base des plantes. Les attaques primaires de l’Anthracnose apparaissent sur les tiges sous forme de stries nécrotiques qui peuvent entourer complètement la tige.
Les bactéries du genre Pseudomonas engendrent également des taches sur le feuillage, mais celles-ci sont de petite taille, de forme irrégulière et parsemées sur les folioles.
Choisissez des variétés plus tolérantes à ce champignon sur les étiquettes des plants certifiés et selon le conseil de votre revendeur ;
Le mildiou germe dans l’eau liquide sur les feuilles et par forte hygrométrie ambiante. Pour favoriser le séchage :
- Arrosez de préférence le matin par beau temps pour permettre un ressuyage du feuillage aussi rapide que possible ;
- Laissez de l’espace entre les plants pour faciliter la circulation de l’air ;
- Sarcler régulièrement le sol pour limiter la prolifération des herbes qui retiennent l’humidité ;
- Evitez la proximité des tomates ou la plantation sur un précédent de culture de tomates, le même champignon pathogène infecte les deux plantes de la même famille ;
- Préférez la rotation de la culture pour retarder l’apparition des symptômes en début de saison.
En cas de suspicion d’attaque, retirer les premières feuilles malades et les détruire. Le retrait des premiers plants malades permet de limiter la propagation du champignon car celui-ci se maintient presque exclusivement sur les plantes.
L’utilisation de décoction de prêle en préventif dans les conditions favorables au développement du champignon (temps chaud et humide ou orageux) semble limiter les dégâts. L’efficacité de telles préparations n’est cependant pas démontrée à ce jour.
Recherchez des produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.
Le mildiou est une maladie qui diminue le rendement en guinée.
Le mildiou diminue le rendement mais peut aussi causé l’avortement des fruits jusqu’a rendre votre potager nul