Carte d'identité
Les prunes aussi peuvent être l’hôte de petites chenilles de carpocapse. Cette espèce est différente de celle présente sur pommier mais cause des dégâts comparables. La chenille entre dans le fruit et consomme l’amande du noyau. Les fruits atteints tombent précocement et pourrissent.
Les dégâts des chenilles de première génération passent souvent inaperçus, la chute des fruits étant confondue avec la chute physiologique (fruits non fécondés par exemple).
Les chenilles de la seconde génération occasionnent des pertes importantes pour les variétés plus tardives : le fruit attaqué prend d’abord une coloration foncée. Il ne se développe pas complètement et quelques gouttelettes gommeuses caractéristiques coulent par l’orifice de pénétration de la chenille. Le fruit tombe alors prématurément.
Perte de récoltes
Pertes de récolté élevées car le fruit tombe précocement particulièrement sur les variétés tardives.
Si vous souhaitez transformer vos fruits (confitures, bocaux) vous devrez retirer toutes les déjections pour éviter un mauvais gout du produit fini.
Ce ravageur est spécifique du prunier.
Les papillons mesurent 13 à 15 mm d’envergure. Les ailes antérieures sont triangulaires et étroites à la base, gris brun foncé s’éclaircissant vers l’apex en formant une tache gris cendré. Au centre de cette tache, on trouve 4 petits bâtonnets noirs horizontaux. Les ailes postérieures sont gris brunâtre. La face inférieure du corps et les pattes sont grisâtres.
Les papillons se déplacent à la tombée du jour. La ponte débute en général à l’époque où les prunes ont un diamètre de 10 mm et s’échelonne sur un mois environ. Les femelles pondent en moyenne 45 œufs chacune.
Les œufs sont aplatis et blanchâtres. Ils sont pondus isolément sur la partie inférieure des fruits. Ils éclosent après 9 à 15 jours en fonction des températures.
Les chenilles mesurent de 10 à 12 mm. Leur dos est rose vif, le ventre plus pâle. La tête est brun foncé. De fines soies sont réparties sur tout le corps. La chenille pénètre très rapidement dans la pulpe du fruit, avant de se diriger vers la base du pédoncule. Là, elle sectionne des faisceaux de vaisseaux qui alimentent normalement le fruit.
Après 20 à 25 jours de développement, les larves quittent les fruits et se nymphosent dans l’écorce ou sur le sol. La chrysalide est contenue dans un petit cocon soyeux. Le papillon émerge après 10 à 15 jours.
Il y a deux générations par an.
La première génération cause des dégâts comparables à la chute physiologique. Les chenilles de la deuxième génération sont trahies par la goutte de gomme produite à leur point d’entrée.
Les dégâts de la première génération pourraient éventuellement être confondus avec ceux de la tenthrède du prunier (Hoplocampa flava) toutefois les tenthrèdes attaquent les fruits très précocement, dès la fin de la floraison. Et dans tous les cas, ces dégâts précoces passent souvent pour des chutes physiologiques.
Supprimer les prunes véreuses tombées de l’arbre au fur et à mesure de la chute avant que les larves ne quittent le fruit.
Privilégiez des variétés résistantes. Renseignez-vous auprès de votre fournisseur.
Oiseaux et chauves-souris sont des prédateurs naturels du carpocapse, installez des nichoirs afin de favoriser leur présence.
Piégez les chenilles hivernantes redescendant pour passer l’hiver à l’abri de l’écorce en plaçant une bande piège en carton ondulé. Après la récolte des dernières prunes retirez les bandes et détruisez les chenilles. Veillez à la bonne adhérence entre l’écorce et la bande piège pour éviter que les chenilles passent dessous.
Utilisez un piège à phéromone spécifique du carpocapse du prunier. Le fonctionnement est le même que pour le carpocapse du pommier et poirier. Pour contribuer à une réduction significative des dégâts, il est nécessaire de placer de un à trois pièges par arbre selon le volume de celui-ci.
La macération d’absinthe éloignerait le carpocapse du prunier. L’efficacité de telles préparations n’est cependant pas démontrée scientifiquement à ce jour.
Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.