Inversement, la saturation d’eau dans le sol ou dans le substrat d’un pot peut provoquer l’asphyxie du système racinaire et empêcher son fonctionnement. De plus, un excès d’humidité crée un milieu favorable au développement des champignons et bactéries.
Quelques conseils simples pour l’arrosage permettent d’optimiser les apports en eau, en phase avec les besoins de vos plantes, le type de sol de votre jardin, votre climat.
Le bon moment pour arroser
L’importance des arrosages et leur fréquence dépendent de nombreux paramètres. Voici quelques conseils d’ordre général et de bon sens qui amélioreront l’efficacité de vos arrosages :
- N’arroser que si c’est nécessaire, après avoir vérifié l’état de l’humidité du sol en dessous de la couche superficielle.
- Regarder la météo : inutile d’arroser si la pluie est annoncée dans les heures qui suivent ! (Météo France)
- Arroser au petit matin avant les premiers rayons du soleil en demi-saison, et en été avant le coucher du soleil (l’arrosage du soir augmente le risque de maladies).
- Éviter d’arroser au cours de la journée et surtout en plein soleil (évaporation maximale, risque de brûlures sur les feuilles (effet loupe des gouttes d’eau) et mauvaise utilisation de l’eau par les plantes).
- Arroser des plantes assoiffées 24 heures avant de leur apporter de l’engrais.
Comment arroser
- Privilégier les apports d’eau au niveau du sol plutôt que l’arrosage sur le feuillage. Cela évite le développement des maladies.
- Les systèmes d’irrigation en goutte à goutte ou en micro aspersion permette une meilleure distribution de l’eau. Un programmateur est vivement conseillé, pour diffuser l’eau au moment le plus propice.
Adaptez l'arrosage au type de sol et au type de plantes
Adaptez le choix des végétaux à l’humidité de la zone
Là où l’eau manque (terrains sableux, secs), plantez des plantes sobres ; là où l’eau abonde (bassin, « cuvette » humide), choisissez des végétaux naturellement adaptés aux milieux humides.
Pour connaitre les végétaux sobres en eau et résistants à la sécheresse, n’hésitez pas à consulter les catalogues. Demandez à votre point de vente de vous confirmer la sobriété ou les besoins des végétaux qui vous plaisent.
Pour une liste exhaustive, consultez le dictionnaire André Belot des arbres et arbustes, ou Le bon jardinier. Attention : respectez les zones climatiques et tenez-compte de la nature de votre sol !
Dans un sol argileux, vous pouvez arroser de manière abondante et peu fréquente. Dans un sol sableux drainant, il vaut mieux arroser plus souvent en plus petites quantités.
La nature du sol influence le choix du dispositif d’irrigation localisée :
- en sol argileux, lourd : utilisez des goutteurs et/ou tuyaux micro-poreux à même le sol,
- en sol sableux, léger : préférez des micro-asperseurs sous la végétation.
Pour les arbustes et grandes plantes, constituez une large cuvette autour du tronc et arrosez manuellement en espaçant progressivement les fréquences.
Rappelons enfin que le choix judicieux des végétaux, associé à la généralisation des méthodes de paillage, permet une réduction appréciable des apports d’eau d’arrosage.
Renforcez la résistance des plantes à la sécheresse
Il est possible d’apporter aux plantes des compléments qui augmentent, dans certaines conditions, leur résistance à la sécheresse :
- La calcite en poudre diluée pour pulvérisation foliaire renforce la plante en réduisant ses besoins en eau.
- Un stimulant contenant des spores de champignons (mycorhizes) : améliore la croissance ainsi que la résistance à la sécheresse.
- Le BRF : Bois Raméal Fragmenté
Gérer la fréquence et la quantité d’eau
Indépendamment des contraintes liées à la nature du sol ; une gestion raisonnée de l’eau facilite l’enracinement des plantes en profondeur en leur permettant ainsi d’utiliser un plus grand volume de sol pour mieux se nourrir.
Après plantation pratiquez des arrosages fréquents et peu abondants pour favoriser le départ de nouvelles racines les plus nombreuses possibles.
Dans une seconde phase, espacez progressivement les apports tout en augmentant les quantités à chaque apport, pour obliger les plantes à rechercher l’eau en profondeur