Le sol, support de développement des plantes
Le sol a une grande importance sur la croissance et la santé des végétaux cultivés. Les caractéristiques du sol comme sa texture, son pH et sa teneur en matière organique auront un effet direct sur le développement des plantes cultivées. Connaître ces caractéristiques permet au jardinier de choisir des plantes adaptées aux spécificités de cet environnement, mais aussi d’agir pour l’améliorer.
La texture et la structure du sol
La texture du sol se définit par ses proportions relatives en argile, limon, sable fin, sable grossier. Or, ces particules plus ou moins fines interviennent sur les propriétés physiques du sol. On dit d’un sol qu’il est plus ou moins lourd ou léger, selon qu’il se compacte facilement (il colle en cas de pluie) ou qu’il se délite.
La structure du sol est le mode d’assemblage des particules qui le composent. Elle conditionne une propriété, la porosité, qui est un facteur important de la perméabilité. Donc pour apprécier la structure et la porosité, il faut réaliser une coupe dans le sol pour examiner les différentes couches du sol.
Il existe une expérience simple à réaliser pour connaître la texture du sol de son jardin
Le pH du sol
Le pH, notion importante, mesure l’acidité ou l’alcalinité du sol.
Sur une échelle de 1 à 14, un milieu est neutre quand son pH est de 7. En dessous, il est acide, au-dessus, il est basique ou alcalin. Les sols calcaires sont en général basiques, alors que les sols sableux ou très riches en matière organique (voir humus) sont plutôt acides.
La plupart des plantes s’accommodent d’un pH autour de la neutralité (de 6 à 7,5).
Mais certaines exigent cependant une terre acide (plantes acidophiles) ou au contraire calcaire.
Comment estimer le pH de son sol ?
L’observation de la flore en place peut renseigner utilement sur le pH du sol :
- Sols plutôt acides : présence de prêle, rumex (petite oseille), digitale, bruyère, myrtille…
- Sols plutôt alcalins (calcaires) : présence de géranium vivace, mauve, primevère officinale…
On peut avoir recours à l’analyse de sol par un laboratoire, ou par des tests simplifiés réalisables par le jardinier sur le terrain (voir votre magasin spécialisé). Dans le cas d’une création de jardin, une analyse approfondie du sol par un laboratoire, incluant la mesure du pH, est vivement conseillée.
Exemple de plantes spécifiquement « acidophiles »
Toutes les plantes dites « de terre de bruyère »: azalée et rhododendron (Rhododendron), camélia, bruyère (Erica, Calluna…), myrtille (Vaccinium myrtillus), fougère aigle (Pteridium aquilinum).
La teneur du sol en matière organique
Ces matières organiques regroupent l’ensemble des matières d’origine végétale ou animale, qui vont se décomposer petit à petit dans le sol sous l’effet combiné des animaux et des micro-organismes et mettre ainsi à la disposition des plantes les éléments nutritifs qui les composent. Le fumier et le compost en sont des bons exemples.
- Celles d’origine végétale décomposée forment l’humus.
- Celles d’origine animale contribuent à l’enrichissement du sol en azote organique.
La matière organique en décomposition et l’humus jouent un rôle primordial dans l’équilibre du système sol-plante, car ils :
- agissent comme liant entre les particules du sol et améliorent sa structure,
- constituent des réserves d’éléments nutritifs qui seront progressivement mises à disposition des plantes (rôle de « garde-manger »),
- stimulent l’activité biologique du sol (micro-organismes présents),
- améliorent la capacité de rétention en eau et éléments fertilisants du sol,
- agissent directement sur la croissance des plantes.
Un sol de couleur foncée est en général riche en matières organiques, alors qu’un sol clair en est plutôt dépourvu.